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feuilleter, mais bien vite la sincérité et la force de l’expression de même que l’importance du sujet m’ont gagnés, j’ai lu et relu le livre surtout à certains endroits. Sans parler de la peinture des sentiments intimes du mariage et de la paternité, deux endroits surtout m’ont frappé: celui où vous parlez de la guerre, — c’est un endroit admirable et que j’ai relu plusieurs fois à haute voix, — et sur le fléau de notre civilisation que vous nommez dilettantisme. J’ai rarement lu quelque chose de plus fort comme analyse de l’état mental d’une grande partie de notre société, mais je vous avouerai franchement, cher confrère, que la conclusion est une chute et n’est pas en rapport avec la hauteur de cet endroit et de plusieurs autres du livre. La conclusion à mon avis, n’est qu’une manière de se tirer tant bien que mal des problèmes si franchement et si nettement posés dans le livre. Le pessimisme m’a toujours paru, celui de Schopenhauer, par exemple non seulement un sophisme, mais une sottise, et qui plus est une sottise de mauvais genre. Un pessimiste qui mot son opinion sur le monde et prêche sa doctrine à des hommes qui se trouvent très bien dans la vie, ressemble à un homme reçu en bonne société, qui a le mauvais gout de deranger le plaisir des autres par l’expression de son ennui qui ne prouve[nt] que [de] ce qu’il n’est pas au ni veau de la société dans laquelle il se trouve. J’ai toujours envie de dire à un pessimiste: «si le monde n’est pas à ton gré, ne fais pas parade de ton mécontentement et quitte le et ne dérange pas les autres». Au fond votre livre m’a procuré l’un des sentiments les plus agréables que je connaisse — celui de rencontrer un compagnon inatendu, energique dans la voie que je suis. Vous aurez beau dire et avoir écrit sur Léopardi3 jeune ou vieux, riche ou pauvre bien — vigoureux ou faible de corps, je suis convaincu que vous trouverez, si vous ne l’avez fait déjà, la vraie réponse au titre de votre livre.

Дорогой собрат.

Я очень благодарен г-ну Пажесу за то, что ему пришла в голову добрая мысль послать вам мою книгу,1 благодаря чему я получил вашу.2 Не зная автора даже по имени, я принялся ее перелистывать, но вскоре искренность и сила выражения, так же как и важность самой темы меня захватили, и я прочел и перечел книгу, в особенности некоторые ее места. Не говоря уже об описании интимных переживаний брака и отцовства, два места особенно поразили меня: то, что вы говорите о войне — это место замечательно, я прочел его несколько раз вслух, а также о биче нашей цивилизации, называемой вами дилетантизмом. Я редко читал

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