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4 Кн. Серг. Дм. Горчаков.

5 Зачеркнуто: de bonnes qualités.

6 Кн. Дм. Серг. и Алдр. Серг. Горчаковы. О них см. прим. 4 к п. № 84.

7 Кн. Мих. Дм. Горчаков. О нем см. прим. к п. № 84.

8 Вероятно, Николай Дмитриевич Банников, бывший дядька братьев Толстых, выведенный в «Детстве».

* 87. Т. А. Ергольской.

1854 г. Июня 19. Бухарест.

19 Juin

Chère tante! Enfin, hier j’ai reçu la première lettre1 de vous depuis mon départ. Et je vous avoue qu’excepté le plaisir d’avoir lu et relu votre bonne et excelente lettre, la vue seule de votre écriture m’a tranquillisé sur votre compte, sur lequel je commençais à devenir vivement inquiet. Vous avez donc fait tout ce qui dépendait de vous pour le bien de Dmitri — с. à d. pour l’engager à rester à la campagne et ce n’est pas vous, mais lui qui l’a quitté le premier. Je me dis souvent: si nous autres, pauvres égoistes, espérons avoir un petit coin au paradis, quelle grande et belle place vous y est réservé — à vous, qui ne vivez que pour faire du bien aux autres. Vous vous plaignez, chère tante, de mon silence et vous avez raison, ce qui n’empêche pas aussi que je n’aye eu presque raison aussi en écrivant peu. Ce n’est pas par paresse — c’est une raison, que j’ai donné trop souvent et qu’il devient ridicule de donner à mon âge, mais c’est pour ne pas être obligé de mentir dans mes lettres — et non seulement de mentir, mais être obligé de me taire sur quelque chose, qui m’intéressait et qui par conséquent devait vous intéresser aussi. Il y a près de 2 mois, que je suis tombé assez sérieusement malade et pendant ma maladie, quoique je me suis mis plusieurs fois à vous écrire, je n'ai jamais pu le faire sans parler de la chose qui m’occupait le plus — de ma maladie — ce que je ne voulais pas faire pour ne pas vous donner d’inquiétudes. Après mon rétablissement je suis tout de suite allé au camp de Silistrie.2 De là j’ai eu les mêmes raisons pour ne pas écrire. Ce n’est qu’à présent, que je le fais avec plaisir et toute franchise. Quoique peut être je ne dise rien, à force d’avoir trop à dire, mais au moins j’ai l’idée qu’à présent il n’y a rien que j’aye besoin de vous cacher. Que vous dirai-je au sujet de moi? Pour le moment malheurease[ment] rien de trop agréable: ma santé n’est pas encore

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