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*V.
NOTES SUR LE SECOND CHAPITRE DES «CARACTÈRES» DE LA BRUYÈRE. —

Labruyère dit: «Qui est ce qui en mourant et en laissant après lui un monde qui ne se sent pas de sa perte et où tant de gens se trouvent pour le remplacer, ne sera pas convaincu de son inutilité.» Cette idée est une parabole. Elle est exagérée et même j’ose dire qu’elle n’est pas juste. — Chaque homme sans même concevoir son utilité sans le désir d’être utile — l’est néanmoins. Mais si un homme ressent la nécessité d’être utile et s’il tend vers ce but il réussit toujours et contribue nécessairement au bien-être public. Sans doute l’homme en mourant doit ressentir la petittesse même la nullité du bien qu’il a fait vis-à-vis [de] toute la masse de bien qui a été faite. De bien de gens il n’y a que le nom qui vaille quelque chose............................................................................................................................

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Cette idée est tout à fait juste. — En effet en lisant l’ouvrage d’un homme qui n’a que de l’esprit et du style nous nous faisons une idée de cet homme infiniment au dessus de ce qu’il vaut et nous ne lui supposons pas les défauts qu’il a. Labruyère dit qu’il a existé et qu’il existera toujours des génies qui ne se feront point de renommée. Je ne suis pas de son avis, peut-être cette différence d’opinions vient-elle de ce que je conçois le génie autrement que les autres. J’appelle génie la réunion des trois principaux éléments de l’âme tous au plus haut degré de la force et du developement, c’est à dire, un grand esprit et beaucoup de sentiments avec une ferme volonté. Je ne suis pas d’avis d’appeler génies les génies des arts; je les appelle talents. Ainsi donc si nous prenons le génie comme je le comprends, son esprit lui fera concevoir sa superiorité, ses sentiments lui feront vouloir du bien aux autres et sa volonté le fera réussir dans ses plans.

  1. Целая строка точек в рукописи повидимому означает место для мысли Лябрюйера, разбираемой дальше, но оставшейся невписанной.
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