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* LE NON AGIR

Le rédacteur d’une Revue parisienne supposant, comme il me le dit dans sa lettre, que l’оріnіоn de deux écrivains célèbres sur l’état actuel des esprits ne serait pas sans intérêt pour moi, m’a envoyé deux fragments de journaux français contenant l’un le discours de M. Zola prononcé au banquet de l'association générale des étudiants, l’autre une lettre de M. A. Dumas au rédacteur du Gaulois.

Ces documents sont en effet d’un profond intérêt pour moi tant à cause de la renommée de leurs auteurs et de leur actualité que de ce qu’il est difficile de trouver dans la littérature actuelle sous une forme plus succincte énergique et éclatante l’expression du deux forces fondamentales qui composent la résultante suivant laquelle se meut l’humanité: l’une la force de la routine, qui tache de retenir l’humanité dans la voie qu’elle suit, l’autre celle de la raison et de l’amour qui la pousse vers la lumière.

M. Zola n’approuve pas que les nouveaux guides de la jeunesse française lui recommandent une foi qui ne lui paraît être ni bien claire ni bien arrêtée, et, de son côté lui recommande de croire à quelque chose qui lui paraît parfaitement claire et arrêtée, à la science et surtout au travail.

Il existe un philosophe chinois, peu connu, nommé Laodzi, fondateur d’une doctrine religieuse (la première et la meilleure traduction de son livre «De la voie de la vertu» est une traduction française de Stanislas Julien) qui pose comme fondement de sa doctrine le tao, mot qui se traduit par raison, voie, vertu. Or le tao ne peut être atteint que par le non agir, selon la traduction de M. Julien.
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