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je vous dirai seulement, que j’ai pleuré comme un enfant de bonheur. — Il est vrai, que l’état dans lequel je me trouve a contribué beaucoup à cette faiblesse. — I-mo je croyais, qu’ou bien il vous était arrivé quelque malheur, ou vous étiez fâchée contre moi, 2 do c’est qu’en arrivant à Tiffliss je suis tombé malade d’une espèce de fièvre chaude et j’ai été alité pendant 3 semaines (avec cela complètement seul et presque sans argent) à présent je suis tout à fait bien portant quoiqu’un peu faible. Le reproche que vous me faites, excellente tante, pour mes trop grandes dépenses n’est pas mérité, je vous assure; pendant 8 mois j’ai dépensé 1000 r. arg. y compté le voyage de Russie et à Tiffliss. Si, Dieu aidant, je continue à mener ce train, j’éspère vers la fin de l’année avoir fait quelques économies et pouvoir payer quelques dettes, excepté celle de la banque. — Le retard de mes papiers m’a placé dans une position des plus désagréables; et mon plus ardent désir, est de les recevoir le plus tôt possible pour pouvoir suivre votre conseil et désir et entrer au service militaire. Vos conseils sont pour moi plus que des lois. — Je ne sais si le Caucase est un pays d’inspiration; mais bien sûr c’est un pays d’amour; puisque depuis que j’y suis non seulement j’ai commencé à aimer N[icol]as comme il le mérite; mais aussi Marie, les frères et surtout vous, à laquelle je pense nuit et jour et que j’aime plus qu’un fils peut aimer une mère.

L’argent que m’envoie André ne me sera pas suffisant pour aller rejoindre mes pénates à Старогладовская, pénates, qui me sont devenus encore plus attrayants par l’arrivée de mes gens, que je n’ai pas encore vus. De manière ou d’autre cependant, je compte emprunter ici, mais partir un de ces jours, ainsi adressez vos lettres à Кизляръ. — Si mes papiers arrivent il ne m’est plus nécessaire d’être présent ici; je puis être reçu sans cela. — Pour ce qui concerne Serge vous avez mille et mille fois raison, son état me cause de la peine. — Il restera pour sa vie ce qu’il est à présent. — C’était gentil à l’âge de 20, 22 ans, mais rester pour le reste de ses jours un помѣщикъ, enrouiller avec force chiens et chevaux, une amante Bohémienne2 et rien de plus, n’est pas un avenir bien désirable pour un Comte Tolstoi. Au reste, qui sait, peut être que tout changera. La nouvelle que vous me donnez de Dmitri m’est très agréable, j’espère le trouver bien changé, quand je le reverrai. — Dieu donne seulement qu’il ne donne pas dans l’écart contraire de la dévotion,

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