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Russie, St. Petersbourg, Monsieur Kolbassin.

Его Высокоблагородию Дмитрию Яковлевичу Колбасину. В Петербург. В доме Пушкина № 8.

* 68. Т. А. Ергольской.

1857 г. Апреля 6/18. Женева.

Genève. 5/17 Avril.

Адрес мой: Suisse. Genève.

Hotel des Bergues.

Chère tante!

Aujourd’hui j’ai communie ici a Genève et hier j’ai reçu votre lettre adressée à Paris.1 Je n’ai pas besoin de vous dire combien vos lettres me sont toujours agréables et quel plaisir m’a fait celle-ci, que j’ai reçu le soir que je devais confesser. J’espére, que vous me pardonnez tous mes péchés envers vous. Je sais que j’en ai beaucoup et je prie Dieu à m’aider de ne plus y retomber. Comme je voudrais que Valérie et Vergani me pardonnent aussi et tout-à-fait sans y repenser jamais, le chagrin que je leur ais fait (je vous assure, bien involontairement). Vous dites, chère tante, qu’il y a longtemps que vous avez cessé de me comprendre. — Ce n’est pas ma faute je vous assure, dans cette affaire je me suis compris moi-même que plus tard; mais je vous jure que je vous aime trop, pour jamais vous avoir rien caché et que j’espére pouvoir vivre toujours de manière à ne pas avoir de secret pour vous. — Pour ce qui concerne Valérie, je ne l’ai jamais aimé d’un amour véritable, mais je me suis laissé entrainer au méchant plaisir d’inspirer l’amour ce qui me procurait une jouissance que je n’avais jamais eprouvé. Mais le temps que j’ai passé loin d’elle, m’a prouvé que je ne sentais aucun désir de la revoir non seulement de me marier avecelle. — J’avais peur seulement à l’idée des devoirs que je serais obligé de remplir envers elle sans l’aimer et c’est pour cela, que je me suis decidé à partir plutôt que je ne le pensais. J’ai très mal agis j’en ai demandé pardon à Dieu et j’en demande à tous ceux à qui j’ai fait du chagrin; mais reparer la chose est impossible. Et à présent rien au monde ne pourrait faire que la chose se renouvelle. Je désire beaucoup de bonheur à Olga, je suis enchanté de son mariage, mais je vous avoue, chère tante,

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